5 novembre 2012

« Straw Vote » au Harry’s Bar !

Comme tous les 4 ans, l’agence Bloody Mary participe à la nuit des élections américaines…

Cette nuit vient conclure un mois de « Straw Vote » ou « vote de paille », qui donne la tendance puis le résultat final, dont les modalités suivent :

Le Straw Vote® a lieu au Harry’s Bar.

Il commence précisément un mois avant les élections aux Etats-Unis.

Tous les citoyens américains, résidants à Paris ou simplement de passage, âgés d’au moins 18 ans, sont admis à voter, sur simple présentation de leur passeport.

Le dépouillement a lieu une fois par semaine, le résultat est annoncé à l’intérieur du Harry’s.

 

Extrait d’une dépêche AFP, datée du 2/11/12 :

« Il y a quatre ans, Obama était largement en avance, du début à la fin de notre straw vote. Alors que cette année, pas du tout. Dès les premiers jours, le vote était très serré », constate Mme MacElhone, qui a repris le bar à la mort de son mari Duncan en 1998, le petit-fils de « Harry ».

Un « Romney »

et un « Obama »

plutôt alcoolisés

Harry MacElhone, un Ecossais de Dundee, avait été engagé comme serveur par le premier propriétaire, Tod Sloane, un jockey américain qui se plaignait de ne pas pouvoir boire un cocktail convenable à Paris.

Soucieux de recréer l’atmosphère d’un bar américain d’avant la Prohibition, Tod Sloane s’était fait expédier en 1911 l’intérieur d’un bar de Manhattan à travers l’Atlantique. Il a vendu en 1923 le bar à son serveur qui a ajouté son nom à l’enseigne de l’établissement.

Dans les années 1920, le Harry’s Bar est devenu le repaire favori des expatriés américains à Paris, comme Francis Scott Fitzgerald et surtout Ernest Hemingway. La liste de ses clients célèbres vaut bien celle de ses célèbres créations de cocktails, au premier rang desquels le Bloody Mary, associant vodka, jus de tomate et épices, inventé en 1921.

« Ici, on est totalement impartial. Nous sommes l’endroit où les démocrates et les républicains viennent prendre un verre. Tout le monde se parle », souligne la propriétaire.

Les clients peuvent d’ailleurs siroter les dernières créations des barmen, au choix un « Romney » (à base d’absinthe, « ce qui est un peu ironique pour un mormon »), un « Obama » (avec de la liqueur de cerise et de pêche), un « Biden » (un vieux whiskey avec de la vanille) ou un « Ryan » (à base de rhum brun).

Depuis 1924, le Harry’s ne s’est trompé que deux fois. En 1976, en pronostiquant Gerald Ford comme vainqueur au lieu de Jimmy Carter, puis en 2004 en désignant John Kerry au lieu de George W. Bush.

« On m’a dit que la Maison Blanche téléphonait au Harry’s Bar le soir du vote sans dire que c’était la Maison Blanche pour savoir où on en était au niveau des scores. Je n’ai pas pu le vérifier, mais c’est la légende qui le dit », sourit Mme MacElhone.

Pour mémoire, l’agence Bloody Mary a créé, conçu et réalisé la première version du site internet du Harry’s Bar, pendant plus de dix ans.

Pour mémoire également, le Bloody Mary a été créé dans ce même bar en 1921 et reste un des cocktails les plus appréciés dans le monde…

 

Archives