Messagerie

 

Parce que la polémique a enflé cette semaine avec la mise à jour de la charte de confidentialité de WhatsApp, voici la synthèse des politiques menées par différents services de messagerie directe.

1 – WhatsApp

Récolte de données : Les deux données systématiquement récoltées sont celles nécessaires à la création d’un compte : le numéro de téléphone et le nom ou pseudo associé.

D’autres informations sont ensuite collectées automatiquement si on utilise l’appli : l’appareil employé, les informations de connexion, les cookies, “la localisation générale (ville, pays)”…

Les messages envoyés ne sont normalement pas stockés, sauf si des fichiers médias sont transmis (stockés “provisoirement”) et en cas de problème d’envoi (stockés “30 jours maximum”).

Les messages sont cryptés de bout en bout et ne peuvent normalement pas être lus par WhatsApp ou une personne tierce.

– Partage de données : Quand on utilise WhatsApp, on accepte que les données récoltées puissent être partagées avec sa maison-mère, Facebook, et à d’autres entreprises appartenant à Facebook.

Ces entreprises peuvent alors utiliser ces données pour personnaliser leur contenu publicitaire.


2 – Telegram

Récolte de données : Telegram stocke aussi systématiquement les informations contenues dans un compte : numéro de téléphone, nom ou pseudo, photo de profil…

L’adresse e-mail est aussi stockée si l’on sécurise son compte.

Si l’on active la synchronisation des contacts, Telegram a aussi accès aux informations contenues dans son répertoire.

Pour totalement sécuriser ses messages, il faut utiliser une fonction appelée “secret chat”. Autrement, ses messages sont stockés, cryptés, sur des serveurs.

– Partage de données : Les paiements effectués sur Telegram ne sont pas directement gérés par Telegram, mais par différentes entreprises extérieures. Ce sont donc elles qui reçoivent et stockent les informations de carte bleue.

Telegram peut aussi partager des données avec sa maison-mère, Telegram Group Inc.


3 – Signal

Récolte de données : Comme les autres, on fournit à Signal des informations de base en créant un compte : numéro de téléphone, nom… Au-delà de ça, Signal ne récolte presque aucune donnée sur ses utilisateurs.

Au niveau des messages, Signal utilise un chiffrement de bout en bout intégral par défaut sur l’ensemble des discussions, avec un niveau de protection élevé. Les messages sont stockés sur le téléphone de l’utilisateur.

– Partage de données : Signal ne partage pas ses données à autrui, mais si l’on utilise sur l’application des services extérieurs (YouTube, Spotify, Giphy…), Signal précise que ce sont leurs règles de confidentialité qui s’appliquent.


4 – Messenger

Récolte de données : Comme dans le cas de Telegram, il faut activer une option “conversation secrète” afin d’assurer que seuls deux correspondants puissent lire leurs messages.

En plus de ça, Messenger récolte beaucoup de données de ses utilisateurs : localisation, répertoire, infos bancaires, photos, vidéos…

– Partage de données : Appartenant à Facebook, les données de Messenger peuvent donc être transmises à la maison-mère et aux autres entreprises qui en dépendent afin de cibler la publicité qu’elles affichent.


5 – iMessage

Récolte de données : iMessage bénéficie d’un chiffrement de bout en bout mis en place par défaut, qui assure donc que le contenu même des messages reste entre l’expéditeur et le destinataire.

Cependant, les pièces jointes et les messages non envoyés “peuvent être téléchargés vers les serveurs d’Apple”, mais sont supprimés au bout de 30 jours.

– Partage de données : Selon les termes employés par Apple eux-mêmes, “Il est possible qu’Apple enregistre et stocke quelques informations relatives à votre utilisation d’iMessage et de FaceTime afin de fournir et d’améliorer les produits et services d’Apple”.


6 – Snapchat

Récolte de données : Comme chez les autres, Snapchat récupère toutes les informations qu’on choisit d’associer à son compte (date d’anniversaire, e-mail, nom…)

L’utilisation de services Snapchat, comme la fréquence des échanges, l’emploi de bitmojis ou l’utilisation de la page “Découvrir”, offre aussi des données qu’engrange Snapchat.

Des informations sont aussi récoltées par l’intermédiaire d’autres personnes ou services, comme les numéros de téléphone d’un répertoire par exemple.

Les messages eux-mêmes ne sont en revanche pas stockés.

– Partage de données : Les données récoltées peuvent être partagées avec les autres sociétés liées à Snapchat (Zenly et Bitmoji) ainsi qu’à ses partenaires commerciaux (Shazam, TripAdvisor, Uber, Lyft…) pour le ciblage publicitaire.


7 – WeChat

Récolte de données : Comme d’habitude, les données liées au compte sont récoltées : nom, pseudo, numéro de téléphone…

L’utilisation de l’application apporte son propre lot de données : publication de photos dans le fil, suivi des comptes officiels…

En plus, WeChat récupère un grand nombre de données telles que la localisation, les recherches, le répertoire, les données bancaires…

Les messages envoyés depuis WeChat sont temporairement stockés sur leurs serveurs afin d’être expédiés.

– Partage de données : Les données peuvent être partagées avec la société-mère Tencent ainsi que par les entreprises tierces qui aident WeChat à fournir ses services (fournisseurs de service de SMS, pour la validation du compte, services cartographiques et basés sur les centres d’intérêt, services de traduction…).

Source : Brut – Edition du 15 janvier 2021